
En spiritualité, on parle de plus en plus d’amour inconditionnel. Mais comment se définit-il, pourquoi aime-t-on conditionnellement, comment faire pour ressentir cet amour inconditionnel ?
Depuis l’enfance, chacun a appris à être aimer avec des conditions. Don Miguel Ruiz dans son best seller « Les 4 Accords Toltèques » l’explique très bien, « nous aimons les autres et les autres nous aiment en posant des conditions ». Nous interprétons les comportements de nos parents comme des vérités. Nous apprenons les codes liés à notre culture, notre famille etc… par la répétition. Nous apprenons à nous comporter en société par rapport aux codes que nous avons appris. Nous comprenons rapidement que nous sommes aimés pour ce que nous faisons et moins pour ce que nous sommes. C’est donc « naturellement » inconsciemment que nait notre plus grande addiction : le regard de l’autre.
L’amour inconditionnel c’est aimer de manière entière et totale

L’amour inconditionnel c’est aimer ce qui n’est pas aimable. AIMER c’est accepter la personne pour ce qu’elle est et non comme on voudrait qu’elle soit, et non pour combler un manque en nous.
L’amour inconditionnel se rencontre quand un enfant vient de naître. Ce sentiment d’Amour avec un grand A, incroyable, immense, indescriptible se déploie dans tout notre être. On découvre alors, qu’on est capable d’aimer quelqu’un sans rien attendre en retour, rien…
Quand on a la chance d’avoir le coup de foudre pour quelqu’un et qu’on tombe amoureux, on retrouve cette même béatitude. Les hormones du bonheur distillées par notre cerveau nous font le même effet ! parfois, cela dure et parfois non …
Et pourquoi ça ne dure pas ? toujours pareil à cause de nos conditionnements liés à notre éducation, aux expériences de vie, de nos croyances limitantes, du regard des autres…
Pourquoi aime-ton avec des conditions ?
Dès notre arrivée au monde nous arrivons déjà avec des traumatismes liés aux neufs mois de grossesse, à l’accouchement et pour ceux qui y croient aux traumatismes liés aux vies antérieures. Ces traumatismes qui sont plus des blessures sont activées dans l’enfance par l’éducation que nous recevons et par les expériences que nous avons, bonnes comme mauvaises. Lise Bourbeau en parle très bien dans son livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même ». A chaque fois que nos parents (dans un 1er temps) sont en colère ou expriment une émotion désagréable, instinctivement nous mettons un masque pour nous protéger et adoptons une posture pour se faire aimer. Ça commence avec nos parents et cela se poursuit avec la maitresse à l’école, la nounou, bref toutes les personnes ayant eues un impact dans notre éducation. Ce qui fait qu’à l’âge adulte, nous avons 5 kms de masques (le moi adapté) qui nous éloigne de notre véritable être (le moi supérieur).
Toutes les expériences que nous vivons dans notre vie d’adultes sont créées par la vie pour guérir/panser ces blessures ouvertes depuis très longtemps.
Comment faire pour aimer (s’aimer?) inconditionnellement ?

La clé est l’amour de soi. Aimer chaque partie de soi, je parle du physique et aussi du mental.
La première chose à faire c’est Arrêter de s’infliger des « Mais quel-le con-ne ! » ou encore « Je suis moche… » « J’aime pas mes fesses » « J’ai un gros ventre » ou « Je me trouve trop gros-se » « Je ne me sens pas intelligent-e » … Toutes sortent d’injonctions qu’on a entendues ou qu’on a interprétées étant petit-e et qu’on valide comme vraies …
Arrêter de se comparer aux autres. « Elle est plus ceci ou cela » ou « Il va trouver que je suis trop ceci ou pas assez cela » et blablabla et blablabla….
On est tous différents et heureusement d’ailleurs ! On ne peut pas demander à l’autre de nous aimer si nous ne nous aimons pas nous-même.
On fait ce qu’on peut avec les outils qu’on a. S’aimer dans son entièreté demande d’aller regarder les pans de soi les moins aimables ceux dont on a honte, dont on a peur peut-être. Ca demande du courage et c’est parfois difficile, désagréable d’affronter son ombre. Quand on verse de l’eau dans un verre avec au fond du verre de la terre, l’eau est boueuse pendant un temps, le temps de faire remonter la terre à la surface et qu’elle s’évacue naturellement en dehors du verre.
Mon job est est de tracer un chemin sécurisant pour avancer vers son moi supérieur, d’accompagner, et de mettre en lumière ces pans d’ombre de soi oubliés, refoulés.
L’impossible d’aujourd’hui est le possible de demain.